L'Echo de la Presqu’île 6/09/2012

L’utopique belvédère d’Escoublac

Depuis plus de deux ans, l'association "le belvédère de la Côte d'Amour" tente de convaincre les élus baulois de la pertinence de sa construction sur la dune d'Escoublac.

Publié le 6/09/2012 à 08:33 par Christophe Lusseau

Quelques dizaines de mètres à gravir sur un sentier étroit et nous y voilà. Juste derrière l’ancienne gare de La Baule-les pins, en prolongement de l’avenue Lajarrige, se dresse la grande dune d’Escoublac. A 53 mètres au-dessus du niveau de la mer, son point culminant ne nécessite pas des heures de marche pour y accéder. Tout au plus quelques minutes en partant du parking de l’école Paul Minot. Vincent Jochault, professeur d’histoire et président de l’association “le belvédère de la Côte d’Amour”, maîtrise parfaitement son sujet.
Projet pertinent
Il faut dire que l’installation d’un tel élèment à cet endroit précis n’est pas une première. “En 1920, André Pavie avait fait construire un belvédère à cet endroit.” Il y restera jusqu’en 1933, concurrencé par son homologue du parc des Dryades (détruit, lui, pendant la seconde guerre mondiale), construit par Louis Lajarrige. “Mais il aura connu un succès immédiat, malgré un tourisme balbutiant.”
Depuis, les pins ont grandi et le belvédère de la grande dune est tombé dans l’oubli. Mais, pour Vincent Jochault et son association, “les atouts sont toujours présents et le projet de reconstruction d’un nouveau belvédère est un projet techniquement réalisable, touristiquement pertinent et économiquement rentable”.
A 360 °
L’intérêt du site est indéniable. La forêt, assez peu usitée si ce n’est par quelques promeneurs, joggers et cavaliers, a certes poussé, mais un ouvrage de 25 mètres de haut permettrait, comme à l’époque, une vue à 360°. “Grâce à mât télescopique, pointé au-dessus de la cime des pins, un panoramique* à l’endroit choisi a permis de mieux nous rendre compte de ce qu’on verrait.” La côte, ses îlots, les marais salants, la Brière et jusqu’au pont de Saint-Nazaire, le paysage est somptueux à 40 km à la ronde.
Vient se greffer de surcroît l’histoire de l’ancien village d’Escoublac, enseveli inexorablement par le sable avant que les pins ne fixent la dune. “Il y a une dramaturgie autour de ce fait historique qui n’est pas exploitée.” Et que l’association envisagerait de creuser via une structure dédiée.
Il faut convaincre
Seul problème, et de taille, il faut réussir à convaincre. Si, du côté de certains investisseurs privés, l’idée semble plaire, il n’en est pas de même à la mairie. “Le projet est bâti, mûri de notre côté, mais il y a un cheminement, une réflexion qui n’est pas accomplie chez les élus… résume diplomatiquement Vincent Jochault. La mairie a d’autres projets.” Et sans volonté municipale, pas de projet possible. “La forêt est communale et il faudrait, dans le Plan local d’urbanisme, transformer une petite partie de l’endroit en zone constructible.”
En attendant cet hypothétique accord, l’association, elle, s’appuie sur des bénévoles qui, du mouvement solidaire de départ, sont progressivement passés à la phase découragement. “Il faudrait une grosse pointure, à l’image de Loïck Peyron, pour porter le projet”, espère Vincent Jochault. Le président de “le belvédère de la Côte d’Amour”, lui, ne désespére pas. Comme tous ceux qui sont un peu visionnaires, il sait qu’il faudra quelques années et beaucoup de lobbying pour faire évoluer les mentalités…
C.L
* voir le site lebelvederedelacotedamour.blospot.com (rubrique “archives” en bas à gauche puis “janvier 2011)

la baule + mars 2011

Ouest France 4 Février 2011:

L'Echo de la Presqu'île vendredi 4 février 2011

Presse Océan du mardi 1er février 2011

la Baule +, Janvier 2011: Lire page 24

http://www.labauleplus.fr/PDF/La%20Baule%20Janvier%202011.pdf

Le reportage d'Hugues Driancourt:

Un projet de belvédère à La Baule
envoyé par labaulevideo. - Regardez plus de courts métrages.

Ouest France du lundi 13 septembre 2010